Votre tendinite vous taquine ???
Vous vous êtes enfin décidée à reprendre le sport, la motivation est maximale, et voilà qu'au bout de deux petites semaines, votre mollet droit vous fait souffrir... ça tire sur le tendon d'Achille.
Imperceptible au début, la douleur est devenue persistante, et aujourd'hui vous êtes obligée d'arrêter l'entraînement.
Tout ça à cause d'une petite tendinite !!!
Et oui, la tendinite frappe tout le monde de la débutante à la pratiquante confirmée !!!
Malheureusement, une fois qu'elle est là, c'est très difficile de s'en débarrasser... Alors comme dit l'adage '' il vaut mieux prévenir que guérir''.
Voici quelques petits conseils pour minimiser les risques de tendinite
a) Le choix, et l'utilisation de l'équipement & du matériel :
Le choix des chaussures avec lesquelles vous allez vous entraîner a une réelle importance .
Des chaussures mal adaptées à la discipline pratiquée, des semelles trop usées, un amorti insuffisant peuvent engendrer une tendinite au niveau du tendon d'Achille.
Non seulement, il faut utiliser des chaussures de sport correspondant à l'activité (on ne fait pas du footing avec des chaussures de tennis par exemple), mais il faut également être vigilente à l'état de ses chaussures.
N'oubliez pas que la semelle d'une chaussure de sport va perdre de sa qualité d'amorti au fil des entraînements.
Au bout de 6 mois de pratique intensive (à partir de 3 séances/semaine), les semelles se sont tassées, notamment au niveau du talon, et les impacts vont donc être de plus en plus traumatisants pour les articulations, les tendons et les muscles, d'où des risques de tendinites plus importants.
Mais, l'utilisation d'une nouvelle paire de chaussures de sport peut aussi causer une tendinite du tendon d'Achille, car après vous être entraînée pendant des mois avec la même paire de chaussures, vos pieds, et vos mollets (articulations, tendons, muscles) se sont habitués à celles-ci.
Le port de nouvelles chaussures va perturber imperceptiblement vos appuis, et si lors de la marche ce changement mécanique (placement et mouvement du pied) passe inaperçu, il sera beaucoup plus gênant et traumatisant pendant le pratique sportive, où il faudra courir, sauter, accélérer etc...
Je vous conseille donc de ne pas changer de chaussures de sport du jour au lendemain, mais d'alterner quelques temps entre les vieilles et les neuves, le temps que vos pieds se fassent en douceur à ces nouvelles sensations.
Et bien entendu, ne vous lancez pas dans une épreuve sportive avec des chaussures toutes neuves !!!
Testez les, et utilisez les d'abord à l'entraînement.
b) Vérifiez que vous ne souffrez pas d'anomalies morphologiques au niveau du pied, ou des membres inférieurs:
- pied creux
- pied plat
- jambes arquées
- genoux en X
- inégalité de longueur de jambe
Toutes ces anomalies anodines dans la vie quotidienne, risquent d'engendrer des pathologies plus ou moins importantes, dont les tendinites, lors de la pratique sportive, car sans nous en rendre compte, nous allons compenser physiquement ses petits problèmes anatomiques en décalant le bassin, en prenant plus appui sur une jambe, en modifiant notre centre de gravité etc, etc...
Il vous faudra consulter un podologue, si possible spécialiste des activités sportives (clinique du sport), lequel vous donnera toutes les recommendations à suivre.
c) L'hygiène dentaire :
Quel rapport entre une molaire et le tendon d'Achille ???
Le sang circule dans un circuit fermé (artères, veines, capillaires) et continu qui irrigue nos tissus, nos organes, et donc la denture.
Si le sang rencontre au niveau des dents une infection, il peut la transporter ailleurs, et celle-ci peut se déposer sur n'importe quelle partie du corps fatiguée, notamment un tendon surmené.
Si vous souffrez d'une tendinite persistante, ayez le réflexe de faire vérifier l'état de vos dents par votre dentiste !!!
d) S'hydrater :
Avant, pendant et après l'effort buvez de ...l'eau !!!
Hors entraînement, un apport hydrique insuffisant, moins d'un litre d'eau bue par jour, diminue l'irrigation sanguine du tendon, et augmente donc sa fragilité.
En période d'entraînement, ce besoin passe à deux litres d'eau bue par jour, le complément hydrique (environ 1,5 L) étant apporté par l'alimentation.
e) Bien s'échauffer :
Comme vous le savez, l'échauffement est un préambule indispensable à tout effort physique prolongé.
L'échauffement va faire augmenter progressivement la température corporelle (adaptation cardiovasculaire), préparer les articulations, les muscles, et bien entendu les tendons aux efforts plus intenses qui vont suivre.
Une fois bien échauffés, vos muscles vous sembleront plus souples, et vos tendons moins raides, ce qui minimisera les risques de blessure soudaine comme le fameux claquage (déchirure musculaire), ou d'inflammation différée : la tendinite.
f) S'étirer :
Il faut s'étirer AVANT et APRES l'effort
A l'échauffement, les étirements vont permettre de préparer les muscles, et les tendons aux fortes contraintes auxquelles ils vont être soumis pendant l'entraînement, ou la compétition (étirements puissants et violents, contractions diverses).
Il faut cependant bien connaître les techniques d'étirement à utiliser lors de l'échauffement, car elles sont différentes de celles utilisées en récupération.
Utiliser des techniques d'étirement inadaptées à l'échauffement pourrait être contre-productif (jambes cotonneuses par exemple, muscles endormis), ou augmenter le risque de blessures articulaires et musculaires.
Lire l'article : Les étirements musculaires : le stretching
Lors de la récupération, les étirements vont permettre aux muscles de récupérer leur longueur initiale (les contractions ayant tendance à rétracter les muscles), et leur tonus de base , d'où une sensation de relâchement physique très agréable, et de bien-être général.
g) L'alimentation :
Les viandes rouges ont mauvaise réputation dans le monde sportif, car elles élèvent le taux d'acide urique sanguin, ce qui favorise les tendinites.
Faut-il en limiter la consommation ?
Toutes les viandes, y compris les viandes blanches, et les poissons sont riches en protéines, dont la dégradation conduit à la formation de déchets spécifiques dits acides uriques.
Ces déchets sont éliminés naturellement par les urines (sauf en cas de problème métabolique qui conduirait à une mauvaise élimination et donc une rétention dans la circulation sanguine).
En se limitant à une consommation occasionnelle, des portions de raisonnables (120-150g), en évitant d’associer dans le même repas des aliments trop riches en protéines (charcuteries, fruits de mer, fromages fermentés, bouillons de viande…), en privilégiant les aliments alcalinisants (légumes, laitages nature, fruits, pomme de terre, quinoa…) ,et en prenant soin de bien boire pendant et après le repas (de l’eau), il ne devrait pas y avoir d'acide urique en excès dans l'organisme.
Bon entraînement
G.I Jane
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